Faites le bilan de votre patrimoine pour optimiser votre situation

Un bilan patrimonial est une étape majeure pour la gestion de votre patrimoine. Il s’inscrit dans un processus complet d’une relation de long terme avec votre conseiller. Mais encore faut-il trouver le bon.

Connaissance de vos objectifs, diagnostic de votre situation patrimoniale, préconisations de placements… La gestion de votre patrimoine est une tâche indispensable à toute personne qui songe à préparer son futur financier. Si beaucoup d’entre vous seront concernés, la gestion de votre patrimoine ne devra pas pour autant être confiée au premier venu. Quelles prestations doit-on attendre d’un bon conseiller ? Comment choisir un professionnel compétent ? Le Revenu a enquêté et vous livre ses réponses.

Pas de définition claire du métier

La création de diplômes universitaires spécialisés, la mise en place de structures dédiées au sein des banques et assurances ou encore la multiplication des solutions d’investissement qui s’offrent à vous illustrent la sophistication du domaine. Pourtant, celui-ci conserve une image floue renforcée par l’absence de définition claire du métier.

Pour vous garantir un cadre d’exercice sûr et respectueux, la norme ISO 22 222, officialisée en 2005 est un repère aujourd’hui tant pour les professionnels que pour les clients soucieux du conseil qui leur sera fourni. Pour être complet, le processus de gestion de patrimoine doit idéalement comprendre un certain nombre d’étapes.

La définition de la relation avec votre conseiller. Lors de cette première étape, le conseiller en gestion de patrimoine devra vous expliquer qui il est, comment il travaille, avec qui et de quelle façon il se rémunère. Ces informations seront précisées sur le document d’entrée en relation qui est la clé de voute de la sécurisation du client mais aussi un gage de crédibilité pour le conseiller. S’il ne vous le présente pas, fuyez.

Privilégiez les réponses écrites

– Le recueil des données et la détermination de vos objectifs. C’est la découverte de votre situation patrimoniale. Le conseiller va recueillir vos informations financières, fiscales, familiales et professionnelles. Il devra définir vos objectifs et le contenu de la mission que vous souhaitez lui confier (investir dans l’immobilier, préparer vote retraite…). Attention : cette étape ne correspond pas encore à l’analyse de votre situation. Le conseiller ne devra pas en tirer de conclusion immédiate en vous proposant la souscription d’un produit. Enfin, vous devrez remplir un questionnaire de niveau de risque afin de déterminer votre sensibilité à des produits comportant un danger de perte en capital.

– L’analyse et l’évaluation de votre situation. Cette phase se traduit par la définition d’une lettre de mission, rédigée en double exemplaires et signée par les deux parties. Le conseiller s’assurera de la validation de vos objectifs patrimoniaux et mentionnera la nature, les modalités et la rémunération de la prestation. Cette dernière peut prendre la forme d’honoraires de conseil, de rétrocessions de commissions, voire d’un mixe des deux.

– La présentation des solutions et des recommandations. Elle est obligatoirement rendue par un écrit qui tiendra compte de tous les aspects de votre patrimoine (social, juridique, fiscal, civil, financier…). La réponse doit être claire, justifiée, compréhensible et non trompeuse. Elle inclura la remise des documents légaux sur les produits proposés et l’information sur le respect des obligations de lutte contre le blanchiment d’argent. Elle pourra dans certains cas nécessiter l’intervention de spécialistes en complément ou en substitution du conseil généraliste initial.

– La mise en œuvre des préconisations. Durant cette phase «d’équipement» vous devrez vérifier de la bonne compréhension de la stratégie suggérée par votre conseiller et de la cohérence des produits proposés tant sur les hypothèses de risques que sur leurs coûts éventuels.

– Le suivi de la relation de conseil. Il devra être régulier et personnalisé afin de s’adapter aux évolutions conjoncturelles et personnelles. Un  conseiller doit faire un point au moins une fois par an et informer régulièrement ses clients. Bien sûr, le suivi ne sera pas le même selon la prestation. Par exemple, une opération immobilière n’en demandera pas, à l’inverse de produits financiers ou d’assurances.

Faites-vous recommander

Si en tant que clients vous êtes en droit de prétendre à certaines prestations, il n’en demeure pas moins difficile de savoir si votre interlocuteur est compétent. Le terme «conseiller en gestion de patrimoine» n’étant pas protégé, n’importe qui peut du jour au lendemain se proclamer comme tel.

La recommandation est le meilleur moyen de trouver un conseiller en gestion de patrimoine compétent, à condition toutefois qu’il ait fait ses preuves sur une période suffisamment longue. Ses propos confirment les résultats de plusieurs études estimant que l’immense majorité des cabinets en gestion de patrimoine indépendants ont gagné de nouveaux clients principalement grâce à la recommandation.

Sélectionnez également une structure organisée qui soit capable de vous répondre tout au long de l’année. La disponibilité et la réactivité de votre conseiller sont deux éléments indispensables. Pour vous en convaincre, remémorez-vous la chute de 15% du marché boursier parisien au mois d’août dernier.  Ensuite, n’hésitez pas à demander à votre conseiller s’il est assuré, voire même à vous déplacer dans ses locaux pour éviter «les électrons libres».

Pour ne pas vous faire piéger, vérifiez dans le document d’entrée en relation que le conseiller bénéficie de toutes les accréditations pour exercer. Afin de vous proposer des prestations complètes, il doit être à la fois courtier en assurance, conseiller en investissements financiers (CIF), intermédiaire en opérations bancaires et en services de paiement (IOBSP), posséder une carte ou une attestation immobilière et sa structure doit être en mesure de vous proposer des recommandations juridiques (avec idéalement une compétence juridique appropriée).

En revanche, la tarification ne semble pas être un bon critère de sélection, à moins d’observer des écarts trop importants pour des prestations équivalentes. Ainsi quand vous devrez choisir, préférez un bon conseil payant à un mauvais gratuit, vous serez à n’en pas douter très vite gagnant.

 

Source : http://www.lerevenu.com/

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